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« Zoom-Face Envy » la tendance chirurgie esthétique après confinement

La technologie nous a permis de travailler depuis chez nous et de rester connectés, elle nous a aussi obligé de regarder nos propres visages avec conscience :  avec les avis de nos collègues et amis, le moment ou on perçoit notre visage à l’écran ça commence l’effet boule de neige ou le phénomène « Zoom-Face Envy ».

 

Le directeur de l’Académie Tunisienne de la chirurgie esthétique Docteur Sami Mezhoud, a déclaré que passer plus de temps devant les écrans a conduit à un nouveau phénomène social appelé ‘Zoom-Face Envy’.

 

« Zoom-Face Envy » est né parce que de nombreux internautes sont maintenant confrontés à la réalité de découvrir à quoi ils ressemblent réellement et se comparent avec d’autres amis alors qu’ils sont assis à une téléconférence de travail ou à une séance de communication virtuelle ». Ajoute-t-il

 

« Il semble que beaucoup ne sont pas satisfaits de ce qu’ils voient et qu’ils veulent par la suite améliorer leur apparence avant de retourner sur leurs lieux de travail et de rassemblement social, une fois que toutes les restrictions de distanciation seront levées ». réplique Docteur Mezhoud

 

« Après le confinement, alors que nos chirurgiens esthétiques commencent à réouvrir leurs cabinets, leurs téléphones sont soudainement en ébullition avec des appels de patients désespérés pour le Botox, la chirurgie esthétique et d’autres thérapies de rajeunissement. » Ajoute-t-il

 

Peut-être sans surprise, les patients ne sont pas contre le lifting visage, mais ils sont très enthousiastes à l’idée d’effectuer des opérations de bien-être après avoir été coincés à la maison pendant des semaines. Regardant de plus près leurs propres visages, jour après jour, les patients sont de nouveau alignés devant les cabinets des chirurgiens esthétiques. Les statistiques prouvent que la demande dans les cliniques est motivée par le retour des anciens patients qui ont été obligés d’arrêter le traitement en mars de l’an dernier, d’autres patients qui n’étaient pas intéressés sont devenus admirateurs des opérations esthétiques. Certains qui pensent qu’ils n’ont pas besoin de tels chirurgies sont devenus bons solliciteurs de la spécialité, ainsi que de nouveaux patients qui ne pouvaient pas se rendre aux salons de beauté parce que ces services restent fermés par mesures de sécurité. Les analystes sociaux ont conclu que le Télétravail, a injecté tracas et tourments dans la confiance en soi…

Les cliniques parlent d’une hausse de 30 à 50% des dépenses dans les soins esthétiques et opérations du visage. Les procédures moins invasives comme les injections Kybella, botox ou d’acide hyaluronique et toutes les techniques laser qui permettent d’améliorer l’aspect de la peau sans chirurgie ont le vent dans les voiles et continuent à redoubler même après une deuxième vague du confinement.

 

Zoom-Face Envy  : un Boom dû au Zoom…

 

La tendance chirurgie esthétique après le confinement est une vérité. Le phénomène est appelé le « Zoom-Face Envy ». Le terme a été popularisé par le Docteur Myles Holt, directeur de l’Académie australienne d’esthétique dento-faciale comme lié à différents problèmes de santé mentale. On parle d’un sentiment de détresse lié à l’image négative de soi. Selon Myles Holt, l’augmentation de la demande chirurgie esthétique n’est autre qu’un phénomène social lié à la fermeture. Les patients de la chirurgie esthétique ont certainement fermé leurs caméras à la vue des rides caractérielles intolérables sur le visage. Les nouveaux patients de la chirurgie esthétiques sont ceux qui ont regardé leurs visages, débinés et soucieux du reflet de leurs visage sur les écrans. Les patients ne cessent pas d’avoir un désir insensé de voir leurs visages plus beaux avant de commencer une vidéoconférence ou une réunion en ligne.

Les femmes se bousculent actuellement pour des interventions esthétiques du visage, corps et silhouette. Les hommes quoique moins nombreux, passent aussi aux bistouris pour une greffe cheveux avec la variable qu’ils se préoccupent d’augmenter leur densité capillaire ou un lifting non invasif. Les patients les plus âgés consultent les médecins pour combler les cernes, rides et pattes d’oies.

La pandémie a ouvert une nouvelle tendance et a démontré une contamination presque imprévisible, à la confiance et à l’estime de soi.  En fait on explique ça par la volonté d’ exercer une surveillance exagérée de soi. En revanche, nous tentons de contrôler notre image publique pour reprendre le pouvoir sur l’image rêvée que nous aimons imaginer de nous-même. Nous connaissions déjà pourtant l’effet pervers des réseaux sociaux qui sont d’importants vecteurs de comparaison sociale.  Le télétravail agit désormais comme un insidieux facteur de pression sociale.

 

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