Tout savoir sur l’augmentation mammaire

Tout savoir sur l’augmentation mammaire

Pour certaines patientes, le désir d’une augmentation mammaire va au-delà du désir purement esthétique de la poitrine féminine. Les diagnostics suivants peuvent amener le médecin à recommander l’utilisation d’implants.

    • Hypoplasie mammaire

Les seins sont très petits par rapport à la taille et au poids du corps.

    • Aplasie mammaire

Les aréoles sont normalement présentes, mais le corps glandulaire est presque complètement absent.

    • Asymétrie mammaire

les seins sont de taille inégale ce qui créé une pression considérable et une souffrance psychologique.

    • Troubles de la fixation du sein

Troubles de la fixation du sein, par exemple la déformation tubulaire du sein : la moitié inférieure du sein n’est pas développée, c’est pourquoi le sein avec une protubérance aréolaire prend un aspect tubulaire.

    • Perte du sein après une opération du cancer

: S’il existe un risque élevé de cancer du sein dans la famille, les avantages et les inconvénients de l’augmentation mammaire doivent être pesés de manière globale.

Si le désir d’augmentation mammaire est de nature purement esthétique, le médecin traitant est tenu d’exclure les éventuelle instabilité psychologique lors de la consultation.

Pour certains patientes potentielles, ce désir est parfois dû à un conflit dans leur couple. Il faut faire attention pour apporter le traitement nécessaire à l’attente de la patiente. Si les attentes sont exagérées, il vaut mieux bien discuter avec le patient.

Les implants mammaires peuvent entraîner la disparition des zones glandulaires lors de la mammographie, ce qui rend difficile la détection de structures malignes dans le sein. Il est adéquat de faire la radiologie de façon professionnelle et de demander la mammographie depuis des angles de vision différentes.

Avant l’opération

En cas de résultats suspects à la palpation et dans tous les cas des patientes de plus de 30 ans, un examen radiologique du sein doit être effectué avant l’opération prévue.

Lors de la consultation, le patient et le médecin doivent prendre un certain nombre de décisions en plus du choix de la méthode chirurgicale : lors du choix de la taille et de la forme de l’implant, la taille du corps, la forme de la cage thoracique, l’élasticité de la peau du sein et la consistance glandulaire doivent être calculées de façon scientifique. Les coussins sont disponibles dans une gamme de 80 à 600 ml ; la taille moyenne des implants les plus utilisés varie de 250 à 300 ml.

Un gel de silicone et une solution saline disponible pour le remplissage des implants. L’huile de soja et l’hydrogel de substitution ont été retirés de de l’utilisation médicale en raison de leurs effets néfastes sur la santé.

Les solutions salines stériles (sérum physiologique) semblent être le matériau de remplissage exogène le moins dangereux. Si la solution s’échappe de l’implant, le corps peut l’absorber et l’excréter sans problème.
Inconvénient : Le volume diminue avec le temps ; puis le liquide restant donne la forme relachée pour la peau ce qui est une indication pour le changement de vos implants. La grande majorité des chirurgiens plastiques s’en tiennent au gel de silicone parce qu’il a l’air le plus naturel et conserve la forme la plus stable (environ dix ans). Le lien présumé entre le gel silicone et le déclenchement de maladies auto-immunes voire même les cancers n’a pas été prouvé à ce jour. C’est pourquoi l’autorité réglementaire américaine FDA a levé en 2006 l’interdiction des implants en silicone à usage esthétique ce qui était impossible avant selon les lois en vigueur aux États-Unis depuis 1992.

Méthodes chirurgicales

La décision de choisir la bonne méthode chirurgicale dépend de la technique de coupe ainsi que de la position de l’implant. Le chirurgien choisit comme accès chirurgical soit une incision dans le pli sous le sein, sur le mamelon ou dans l’aisselle de la patiente , il choisit également les techniques d’incision à discuter avec le patient avant la chirurgie.

Après l’incision de la peau, le chirurgien forme une poche (appelée boîte à implants) et insère la prothèse dans la poche, soit sous le muscle pectoral, soit entre le muscle pectoral et la glande. Le choix du site d’implantation dépend de l’épaisseur et de la consistance du sein et des tissus mous, de la forme et de la taille du sein, ainsi que des préférences du chirurgien.

Chez les patientes minces ayant de petits seins, il est généralement recommandé de placer l’implant sous le muscle, car cela le rend moins visible et moins palpable. De plus, le site d’implantation sous le muscle mammaire offre de meilleures possibilités pour la mammographie.

Anesthésie durée, de l’opération et séjour

En règle générale, l’opération d’augmentation mammaire dure une à deux heures. Par la suite , le patient est sous anesthésie générale. Toutefois, une anesthésie locale avec ajout de sédatifs est également possible. L’avantage par rapport à l’anesthésie générale est que l’anesthésie locale ne nécessite un séjour à l’hôpital pouvant aller jusqu’à trois jours. Suite à ce séjour le patient peut généralement quitter la clinique après l’anesthésie locale un jour après l’intervention et se rétablir chez lui dans un environnement familier sans aucun problème. Si l’opération est très invasive il faut attendre les résultats de la réussite sous contrôle médical.

Phase de récupération et traitement de suivi Le lendemain de l’opération

Le chirurgien examine les éventuelles ecchymoses et vérifie la position de l’implant. Des tubes de drainage peuvent être nécessaires pendant un à deux jours après l’opération, surtout en cas d’implantation sous le muscle . Les points de suture peuvent être retirés sept à dix jours après l’opération – à condition qu’aucun fil auto-dissolvant n’ait été utilisé.

Après avoir retiré le pansement , un soutien-gorge spécial soutient la poitrine et permet de conserver la forme naturelle du résultat de l’opération. Il doit être porté pendant six à huit semaines. Les douleurs lors du mouvement des bras ainsi qu’une sensation de tension dans les seins peuvent persister pendant plusieurs jours après l’opération ; la patiente doit s’attendre à un gonflement pendant trois à cinq semaines.

Les patients doivent prendre dix jours de congé et prévoir environ six semaines de repos en général. Il convient d’éviter toute charge physique lourde pendant au moins huit semaines. L’augmentation mammaire au moyen d’implants implique toujours d’autres opérations de substitution à long terme. À un moment donné, l’implant doit être remplacé parce que le matériau est sous forme de coussins en gel de silicone qui reste un liquide biodégradable synthétique, on peut s’attendre à une durabilité d’environ dix ans, les implants salins étant un peu plus courts par rapport au gel de silicone environ (sept ans).

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